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Rubrique

Esprit-Saint et Herméneutique

Nanine Charbonnel, 
 
Langue de feu. Esprit-Saint et Herméneutique. Une critique philosophique 
 
Publishroom Factory, 2024
750 pages, 45 euros 

Langue de feu.jpg

Nanine Charbonnel, Professeur de Philosophie à l'université de Strasbourg, ouvre pour la première fois le dossier du Saint-Esprit de la théologie chrétienne en philosophe libre, c'est-à-dire résolument non-croyante, mais fermement convaincue de ce point essentiel : comprendre les mécanismes de la théologie chrétienne est le meilleur moyen pour saisir notre histoire intellectuelle, voire notre anthropologie. Il ne s'agit pas tant d'éclairer des croyances, que des doctrines, – et qui manifestent la créativité du fictif.

Le Saint-Esprit est en effet censé non seulement inspirer la Bible et les grandes oeuvres de la création humaine, mais aussi – et c'est le fil directeur ici choisi – être le patron de l'herméneutique : il donnerait les clés de l'interprétation des textes et des temps sacrés. On verra l'héritage oublié des textes judaïques, ainsi que la lente construction, à partir de formules de la Bible lue seulement dans la traduction en grec, d'une théologie de la Troisième Personne de la Trinité, Personne aussi importante que le Père et le Fils, et qui serait particulièrement compétente dans le don (on insiste sur ceux faits à tous ceux qui enseignent ou prêchent), et dans la conduite de l'histoire. Car langage et temporalité ont partie liée, et c'est ici qu'on peut découvrir la fécondité des outils élaborés par Nanine Charbonnel : le flou entre le passé et le futur, et surtout la confusion constante du sens propre et du sens figuré, véritable colonne porteuse de la théologie chrétienne.

Est ainsi traitée avec acuité la question : dans quels étonnants transferts de sacralité a pu s'opérer la ''sécularisation'' des créateurs et génies humains ?

Nanine Charbonnel, Professeur des universités en Philosophie, est spécialiste de
l'herméneutique, c'est-à-dire de la façon dont la philosophie a pensé l'interprétation des
textes. Auteur d'une théorie de la métaphore, elle a proposé de nouvelles lectures de
l'oeuvre de Rousseau, mais aussi de la métaphore du Corps social ou politique
(Comme
un seul homme, 2010), ainsi qu'une approche incisive des Évangiles (Jésus-Christ,
sublime figure de papier, 2017). Elle poursuit ici sa relecture de l'histoire de la
métaphysique, commencée dans
Critique des métaphysiques du propre. La ressemblance
et le Verbe (2014).

Langue de feu Esprit-Saint et Herméneutique, une critique philosophique - broché - Nanine Charbonnel - Achat Livre | fnac

Table des Matières:


 

Introduction LE SAINT-ESPRIT, OPÉRATEUR HERMÉNEUTIQUE EN OCCIDENT : UNE CRITIQUE PHILOSOPHIQUE

[exergue: Hamann, Luther, Heidegger] 1

Quelles pistes choisir ? 6

Un fonctionnement éminemment paradoxal 9

Notre fil directeur : l'Esprit-Saint et la dimension de la signification 10

Des voies à tracer : l'Esprit-Saint et l'herméneutique du propre et du figuré, dans les textes comme dans l'histoire 12

L'Esprit-Saint et la question de la Mimesis, clé de sa paradoxologie 16

Nos questions et nos thèses 17

Notre plan 18


 

Chapitre I L’ESPRIT SAINT DE L’HOMME CRÉATEUR [Sollers] 21

Allons-nous à l'Esprit ? 21

Les divinisations de l'homme : une tâche propre à l'Esprit-Saint 22

La sécularisation comme une appropriation de la Créativité même 28

L'esthétisation de la grâce 36

Psychologisation de l'inspiration divine 40

L'appel à l'Esprit-Saint comme aide dans l'originalité, et l'extension du modèle biblique à tout ''vrai livre'' humain 43

Un ''Évangile nouveau'', un ''Évangile éternel'', promesse à réaliser ? 46

« Ton règne est arrivé, visible Saint-Esprit » ? 49

L'Esprit-Saint, Celui qui, modèle de création sans rivalité, fait s'incarner 54

Une incarnation suprêmement musicale... 57

… ou dans le roman des relations trinitaires ? 59


 

Chapitre II SOUFFLE, VOIX, FEU, OISEAU ... DES MÉTAPHORES ET DES OPÉRATIONS [Claudel] 65

I L'Esprit-Saint ne se dit bien qu'en métaphores...

Le sensible et le spirituel : l’invisibilité, ou l'éclat du rouge ? 65

Le Souffle, sans distinction entre sens propre et sens figuré 67

Le vent du Paraclet : tempête ou brise ? 70

Un bruit … mais qui parle 72

Un débordement … à condition de trouver de la place 73

Une histoire de partage : non comme un gâteau, mais comme des rayons 73

Des lieux où souffle l'Esprit ? 75

… Mais Il souffle où Il veut 76

Un baiser, un nœud, un lien... tout en étant une Personne 76

Un sceau ? un glaive ? 78

Le Doigt de Dieu, parce que l'Esprit écrit 80

Un feu qui embrase ou purifie, … 83

… mais qui est en langues 85

… et qui sert à bien cuire les Écritures 86

Planer, survoler, ou couver, la suréminence dans l'aide à la création ? 88

Une colombe ?... 89

... mais c'est la communauté d’Israël personnifiée ! 93

II Du divin et de l’inspiration : par-delà les métaphores, les « opérations » 96

''Par l'opération du Saint-Esprit'' 97

1° Ce que fait faire le pneuma divin dans le monde gréco-romain 100

Inspirer, c'est-à-dire faire annoncer le futur 100

Inspirer, c'est insuffler, c'est-à-dire faire parler et écrire 104

Les personnifications inspirées et inspiratrices : Hermès, Orphée, Muses, Sibylles 107

Sénèque : un sacer spiritus en nous 114

2° Des opérations nouvelles du Saint-Esprit chrétien dans cette lignée : accomplir, remplir, faire vivre (un corps), faire concevoir 118

Premiers mélanges entre hellénisme et judaïsme, ou les œuvres-frontières que sont celles de Philon d'Alexandrie, Justin, et le ps-Longin 118

L'Esprit-Saint chrétien, est d'abord ce qui fait ''vivre'' le Corps mystique de Jésus-Christ-Église 121

Donner la vie, c'est aussi faire œuvre ... 122

… Et faire écrire, c'est donner la vie 123

III Vivacité des rivalités dans les interprétations du Paraclet : les Gnostiques, Montan, Mani, l'Islam 124

Une femme ? Le flou avec la Sophia 125

Sophia, Sagesse, Esprit : rivalité avec les Gnostiques 127

Le Saint-Esprit dans les luttes des IIe et IIIe siècles pour l'élaboration du christianisme : un garant herméneutique 132

1. L'Esprit est censé apporter la légitimation de l'interprétation 132

2. Le Pneuma est-il l'Âme du monde ? 133

La rivalité du montanisme 136

Le cas de Mani : Saint-Esprit et bonne interprétation 141

Le roman pseudo-clémentin (fin 2e ?) : le verus Propheta, et les péricopes dites fausses 142

Les appropriations du Paraclet dans les doctrines islamiques 147

Une plume de l'aile de l'archange Gabriel ? 152

Chapitre III LA CROYANCE AU SAINT-ESPRIT COMME PERSONNE DIVINE DE LA TRINITÉ  [Origène et Borges] 161

I Les actions du Saint-Esprit dans le Nouveau Testament : l'héritage des textes hébreux et judéo-grecs

''Nouveau'' et ''Ancien'' Testaments : l'Esprit-Saint vu par théologiens et critiques 161

Dans le Nouveau Testament, l'Esprit est l'instance de l'accomplissement (des promesses ou ''prophéties'') 170

Dans la lignée des Prophètes juifs … 180

… et tout autant des judaïsmes hellénistiques dits (ultérieurement) non canoniques 181

L'Esprit-Saint est, dans cette littérature juive, Paraclet (défenseur, consolateur, témoin) mais aussi inspirateur 184

Des textes juifs ou judéo-grecs, où la personnification est partout (mais rhétorique) : l'importance des éloges de « la Sagesse » 190

II Comment la théologie même de l'existence du Saint-Esprit en tant que Personne divine trinitaire relève de constructions herméneutiques ... 193

1° Les confusions constitutives 194

Notre hypothèse : l'ontologisation de la personnification rhétorique 195

Lecture référentielle des expressions stylistiques 198

La croyance à la Trinité des Personnes divines est intimement liée à la question des personnes grammaticales 200

Tentative d'assignation de divers textes bibliques : grands travaux sur les particules ou prépositions 200

Les inflexions langagières stylistiques, interprétées comme des nominations d'ousia 206

La lutte entre Tropistes et non-Tropistes 211

2° La théologie subséquente : une créativité du flou 214

Flou entre le matériel et le spirituel... 214

… et flou entre le Dieu personnel hébraïque et l'impersonnalisme grec ? 215

L'hésitation entre le Verbe et l'Esprit (le Logos et le Pneuma) 216

Flou entre la Providence et l'Esprit-Saint 220

Flou entre le commun et l'approprié… mais quels attributs peuvent être dits propres ? 221

Flou entre le commun et le réciproque : de qui/de quoi l'Esprit-Saint est-il l'amour ? 229

''Procéder de'', une relation énigmatique 232

Une autre de nos hypothèses : la prise-au-propre d'une comparaison méthodologique 235

Spiration, inspiration, envoi : ou comment être un souffle soufflé/ souffleur 237

III … Et comment cette croyance, en faisant du Saint-Esprit une Personne divine, ennoblit les créations humaines ‘’spirituelles’’ 240

Cette croyance en une Personne, permet d'affirmer l'existence réelle et l'unicité d'un être collectif, l'Église-Corps du Christ 241

L'Esprit-Saint en tant que Personne égale dans la Trinité, pour qu'elle puisse mieux donner le sceau de la ressemblance divine 247

L'Esprit-Saint est aussi le grand Maître du Propre-à-soi 252

Son affirmation comme Personne divine ''à part entière'' permet aussi à l'Esprit-Saint d'avoir autorité en tant que principe de liberté 258

Les énigmes du fameux ''péché contre l’Esprit'' 265

Diverses solutions 265

Quelles autres pistes ? 269


 

Chapitre IV LE SAINT-ESPRIT AUTEUR ET HERMÉNEUTE DES ÉCRITURES : L’ESPRIT ET LA LETTRE [Luther] 275

I Le Saint-Esprit comme Auteur de la Bible, donc le Grand Inspirateur 277

Que fait le Saint-Esprit pour être ''l'auteur'' des (dites) saintes Écritures ? 277

Et même les traductions sont inspirées : la singularité de la Septante 287

L'Esprit-Saint est gratifié de l'unité d'inspiration des Écritures, et de l'unité entre les actes et les mots 291

L'exemple de l'herméneutique d'Origène : toute l'Écriture est pleine de l'Esprit de Dieu, comme un corps humain vivant 295

Origène affirme que l'Esprit a à la fois éclairé et caché, et cela dans les événements de la réalité décrite autant que dans le récit qui en est fait 298

II ''La lettre tue et l'Esprit fait vivre'', faut-il le prendre à la lettre ? 301

C'est avec Paul que se met en place : la confusion entre ''la lettre'', la loi, la mort 302

Importance de l’Épître du ps-Barnabé : nouer interprétation figurative (typos) et interprétation figurée (parabolè) 306

Ier siècle avant et Ier siècle de notre ère : la lutte pour les propres et les figurés, entre Philon, Paul et Barnabé 308

La lecture ''par l'Esprit'' confondue avec l'illusion du littéral, pour mieux croire prendre ''spiritualiter’’ 314

Augustin ou la mise en coïncidence de la doctrine théologico-historique et de la doctrine herméneutique 318

Le propre du Saint-Esprit chrétien : mêler l'Incarnation et le ''sens plénier'' 322

Les tournoiements du Saint-Esprit autour du sens littéral et de sens symboliques 325

III Les modernes : batailles autour des signes de la présence de l'Esprit 328

L'intériorisation du critère herméneutique : la présence en soi de l'Esprit 328

Luther ou Érasme ? 331

Calvin et le ''témoignage intérieur'' de l'Esprit 336

La fête de la Confirmation : confirmer ou être confirmé ? 341

L'instable position des herméneutiques protestantes : qui dit où est l'Esprit ? 345

Les extrémismes de l'inspiration : le Saint-Esprit dans les lettres mêmes 350

Du Concile de Trente à celui de Vatican I : le Saint-Esprit entre dictée et suggestion 354

Le Saint-Esprit, virtuose de ''l'accommodation'' ? 361

L'impossible comparution des signes de la présence de l'Esprit-Saint, puisque celui-ci est censé être le Signe en soi 366

Multiples façons d'imaginer l'inspiration du Saint-Esprit, dans le catholicisme du XIXe siècle... 371

... et dans les protestantismes européens post-Lumières 379

Fondamentalisme, intégrisme, charismatisme, littéralisme... et largeur d'esprit : les mêmes appels à l'Esprit-Saint 385

La croyance à l'inspiration des textes par le Saint-Esprit est le ciment de toute croyance chrétienne, car elle permet l'élasticité maximale entre le littéral et le spirituel 389

Chapitre V LE SAINT-ESPRIT INSPIRATEUR DES ACTES ET DES DIRES : DONS et PRÉDICATION [Ruysbroeck] 395

I Les Dons du Saint-Esprit  395

La personnification, sous le terme de Don, à la fois du Donateur, de la Donation comme acte, et du Donné 396

La grâce, d'Augustin à Thomas d'Aquin, ou l'ontologisation de l'excès heureux 399

Dons, charismes, vertus : l'effervescence des descriptions 404

Effusion, Infusion, Inspiration(s) : le Saint-Esprit agit-il « en nous sans nous, ou avec nous » ? 412

Des ambiguïtés riches d'avenir : charismes, favoritisme, possession 418

1. Que faire des charismes ? 419

2. Quel sceau de ressemblance la Grâce peut-elle apporter ? 421

3. Des faveurs sans favoritisme ? 422

4. Comment le don de l'Esprit le fait-il ''habiter'' dans l'intimité de l'être humain ? 422

Le Saint-Esprit dissout toute distinction entre nature et grâce 423

Naturalisation de la grâce, ou surnaturalisation de la nature ? 429

Les fruits de l'Esprit et leur fruition, jouissance à nulle autre pareille 436

II Le Saint-Esprit et l'inspiration de l'éloquence 442

1° Prédication et don de l’Esprit 443

L'Esprit-Saint chrétien est Celui qui donne la persuasion sans artifice 443

La grâce du discours : le charisme et l'art… 446

Comment être le calame de l'Esprit-Saint ? 449

L'Esprit-Saint, Grand Distributeur selon son bon vouloir : à chacun, son propre don différent 452

De l'Esprit (saint) au (mot d')esprit 457

2° Chant grégorien ou chaires à prêcher : la colombe à l'oreille 461

Jouissance et pleurs : la musique de l'Esprit-Saint dépassant l'ineffable 461

L'importance du thème iconographique de ''saint Grégoire le Grand écrivant, inspiré par la colombe de l'Esprit'' 464

L'Esprit-Saint vole au dessus du prédicateur : les colombes au plafond des chaires 470

III La Pentecôte comme réalisation divine de l'identité idéale entre propriété du sens et appropriation à soi 472

Le mauvais roman de Renan 473

La fixation des croyants ''pentecôtistes'' sur la seule glossolalie 478

Quels miracles langagiers opérés par le Saint-Esprit ? 482

1. Être investi de la langue première ? 482

2. Parler une langue existante sans l'avoir apprise ? 483

La Pentecôte comme clé de voûte de l'illusion herméneutique au cœur du christianisme : l'apogée du partage de la prise-au-propre 486

1. Prendre-au-propre ce qui est dit des individus, pour l'appliquer à la collectivité

2. Prendre-au-propre dans un récit le don du sens universel 487

Chapitre VI SAINT-ESPRIT et TEMPORALITÉ : LE GUIDE-INTERPRÈTE DE L’HISTOIRE DÉCHIFFRÉE COMME UN TEXTE [Hegel] 489

I Le Saint-Esprit confond signes des textes et signes des temps 489

Troubles dans la temporalité 489

Le Saint-Esprit veut dire le futur quand il écrit au passé... 493

La grande confusion autour de l'eschatologie 496

La confusion entre le message et le réel, entre le réel des textes et le réel des faits 498

Le retour de l'accomplissement des futura dans les visibilia 501

II Joachim de Flore ou l'herméneutique ontologisée 507

Joachim de Flore ou la certitude de la bonne interprétation 508

L'extension démesurée du ''typos'' chrétien 511

L'Esprit-Saint, seigneur des sens et des temps 514

L'union du joachimisme du Troisième règne, et du franciscanisme du prendre-à-la-lettre 517

III Nouvelles exégèses, et Mystiques de l'Esprit ''in tempore'' 520

Compréhension philosophique de la ''sécularisation'' : le rôle du Saint-Esprit est oublié 520

Les millénarismes franciscains qui ont ''réussi'' : un Colomb 524

Des frères du Libre Esprit … aux Libertins Spirituels 530

Appel à la révolte ou à la docilité ? ''Esprit de Corps'' ecclésial et anti-ecclésial 534

Le retour d’Élie, en précurseur de la fin du Temps, ou en ''artiste'' ? 542

Le Saint-Esprit connaît-il toutes ses conjugaisons, y compris le conditionnel et le futur antérieur ? 551

Schelling et ses extensions exégétiques : la possession de l'Esprit divin dans la temporalité 554

Le Saint-Esprit, grand patron de la Régénération 557

Chapitre VII LE SAINT-ESPRIT ET SA PRISE-AU-PROPRE PAR LES INSPIRÉS MODERNES : RÉVOLUTION, OCCULTISME, IDÉALISME [Bloy] 563

I Des Pentecôtes politiques 564

De la dictature romaine revisitée par l'Esprit (Cola di Rienzo), à la création française de l'Ordre chevaleresque du Saint-Esprit 565

La Pentecôte robespierriste de la fête de l’Être Suprême 568

En Russie : depuis les Doukhobors (Lutteurs de l'Esprit) jusqu'au parti des Constructeurs de Dieu 570

Et mai 1968 ? 578

II Modernes usages des signes de Dieu : abolir la distinction entre sacré et profane 580

Une extension démesurée des dons de l'Esprit, ou la ''sécularisation'' revisitée 580

Le nouvel usage des signes cachés de l'action divine, ceux que manie l'Esprit-Saint 586

1. Agir comme Il veut : inverser les attributions 587

​​​​​​2. Utiliser le mensonge 589

 3. Régénérer par le comble du mal 591

Le Saint-Esprit, champion de l'inversion (Bossuet, Vico, Rousseau, de Maistre) 592

Tout prendre au propre : du ''sensorium Dei'', aux ''Esprits'' propres à chaque peuple 597

1. La vieille notion du ''sensorium Dei'' reçoit un emploi nouveau

2. La deuxième ''affaire'', plus grave, est celle des ''esprits des nations'' 600

La légitimation du duc de Saint-Simon pour « écrire l'histoire » : suivre le Saint-Esprit, et sa façon d'y faire des figures 605

Tentations et tentatives de représenter l'Esprit-Saint en être humain 609

Enthousiasme et fanatisme, les nouvelles mains de justice de l'Esprit ici et maintenant 614

III Métaphysique allemande et philosophie de l'Esprit(-saint) 622

Hamann ou l'Écriture comme kénose de l'Esprit-Saint 622

La philosophie ''idéaliste'' allemande de l'Esprit 627

Fichte et la venue philosophique de l'Esprit-Saint 631

Hegel ou l'impossible distinction, dans l'Esprit, entre transcendance et immanence 634

De Schleiermacher (l'Esprit divin comme ''esprit commun'' de la communauté des régénérés) 642

… à Heidegger, relu par Derrida 644

Le katechon paulinien, mal entendu par Carl Schmitt, et à redonner à l'Esprit ? 647

Le Saint-Esprit en grand Lutteur, même avec le Fils ? 651


 

ENVOI, ENVOL ? Quelle ''Incarnation'' de l'Esprit-Saint entre politique et poésie :

y a-t-il une bonne prise-au-propre ? [Umberto Eco] 647

Léon Bloy et la colombe crucifiée : les dérives de la prise-au-propre indue 647

1. La lecture de l'Histoire en termes de signes à déchiffrer, identiques à ceux des ''saintes Écritures'', le tout en confondant préfigures (typoi) et symboles 647

2. La projection sur l'Esprit des souffrances endurées par le Christ : la colombe crucifiée 660

Le dernier Joyce : les impasses de la Pentecôte prise à la lettre 664

Flaubert : le perroquet de la mimesis devenu oiseau de l'Esprit, ou l'imitation sanctifiée dans la création 666


 

Index des Notions 673

Index des Noms propres 685

Abréviations 700

Bibliographie 701

Auteurs anciens (jusqu'en 1800) par ordre chronologique (de naissance ou de parution) 701

Auteurs modernes (nés à partir de 1800, par ordre alphabétique) 714

Table des Matières 747

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